visite de Metz

 

26 Octobre 2016, départ très matinal pour 2 heures de route, avec l’espoir de voir une grande partie des richesses de la ville de Metz.

Un peu d’histoire …

Au IV e siècle av JC, les Celtes de la tribu des Mediomatriques installent, sur une colline au confluent de la Moselle et de la Seille, une forteresse du nom de MELTIS, d’où vient le nom de METZ.

Elle est conquise par Jules César, et, au croisement des voies romaines Reims-Mayence et Lyon-Trèves, devient une des capitales de la Gaule romaine en 27 av JC. Alimentée par un aqueduc de 22 km, dont il reste quelques arches à Ars-sur-Moselle ou à Jouy, elle possède un amphithéâtre pouvant accueillir 25000 spectateurs, des temples, des thermes (visibles au Musée de la Cour d’or) …

Détruite à plusieurs reprises par les Alamans, les Francs, puis les Huns d’Attila, elle devient la capitale de l’Austrasie après le partage des états de Clovis.

Sous les Carolingiens, elle n’est plus capitale, mais reste un centre culturel très actif, abritant des ateliers de calligraphie ou  d’enluminure.

Située en Lotharingie lors du traité de Verdun en 843, Metz est intégrée au Saint Empire Romain Germanique.

La ville, d’abord gouvernée par des évêques, constitue en 1234 une République dirigée par les familles aristocratiques (les Paraiges)

Au XIVe siècle, entourée de remparts qui lui permettent de résister à une coalition de ses voisins, comme les ducs de Bar et de Lorraine, elle est un centre économique prospère : tanneurs, pelletiers, drapiers, viticulteurs assurent sa richesse, et, avec une des meilleures monnaies d’Europe, les bourgeois prêtent à l’empereur et au roi de France.

Le roi de France Henri II soutient les princes protestants allemands contre Charles Quint, et obtient la souveraineté sur les trois évêches  Metz, Toul et Verdun, en 1552. (rattachement légalisé par les traités de Westphalie en 1648).

La ville devient une place forte militaire, dirigée par un gouverneur,: Charles Louis Auguste Fouquet, petit-fils de Nicolas Fouquet, superintendant des finances de Louis XIV, maréchal de France en 1741, marquis de Belle Isle et duc de Gisors, fait construire des fortifications selon les plans que Vauban avait établis, des casernes,  ouvrir de larges places et promenades, et construire de nombreux bâtiments de style classique. 

Annexée par l’Allemagne de 1871 à 1918, elle subit un important exode de population, mais conserve un grand rôle militaire et s’embellit de larges avenues qui remplacent les remparts, et de bâtiments de style néo-roman ou néo-gothique, comme les temples, ou les gares…

 

La matinée est consacrée à la visite de la cathédrale.

Située à l’emplacement d’un oratoire dédié à Saint Etienne, martyr lapidé en 36, la cathédrale, dont la construction débute en 1215, a subi plusieurs destructions et reconstructions.

Constituée de deux églises voisines séparées par un mur disparu au XIVe siècle, elle se présente aujourd’hui comme une construction en style gothique rayonnant.

     

                   

    Dans la crypte, une superbe maquette permet d'avoir une bonne vue d'ensemble de la cathédrale. on remarque que les tours ne sont pas situées au niveau de la façade.

                                         Tour du Chapitre 69m                                                   tour de la Mutte 88m (qui servait à AMEUTER la polupation)

     

     

Située à l’emplacement d’un oratoire dédié à Saint Etienne, martyr lapidé en 36, la cathédrale, dont la construction débute en 1215, a subi plusieurs destructions et reconstructions.

Constituée de deux églises voisines :, la collégiale Notre Dame, dite la ronde, attestée en 1186, et la cathédrale construite à partir de 1215 à l'emplacement d'un oratoire dédié à Saint Etienne,.
Elles étaient à l'origine séparées par un mur,  disparu au XIVe siècle.  Les voûtes de la nef de de la collégiale  reconstruites en gothique rayonnant au milieu du XIIIe siècle ne permettent pas de distinguer les deux églises primitives, mais on remarque la différence des piliers des trois premières travées.
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la façade Sud (en réalité, Sud-Est, la cathédrale n'est pas orientée selon l'orientation traditionnelle) présente la porte de la Vierge, l'ancien chevet de la collégiale, la tour de la Mutte et la chapelle d'Adhemar de Monteil, construite au XIVe siècle.

Le portail de la Vierge a été construit, entre 1764 et 1770 par l'architecte Blondel, en même temps que la place d'Armes, après démolition des annexes de la cathédrale, comme le cloître, et réaménagé à l'époque allemande.

 

 

 

Le porche de la façade "Ouest" construit par Blondel au XXVIIIe siècle a été détruit en 1898 et reconstruit en style néo-gothique.   

 

La rosace de 11 m de diamètre date de 1380.

 

La nef, large de 15 m, avec sa voûte en gothique rayonnant qui s'élève à 41,77 m (la 3e plus haute de France, après Beauvais et Amiens) est bordée de bas côtés de 13 m de haut, surmontés de fenêtres hautes de 19 m.

      

 

 

Cette cathédrale doit sa renommée à ses 6496 m² de vitraux construits de la fin du XIVe siècle à lépoque contemporaine, lui ont valu le surnom de Lanterne du Bon Dieu.

        

                                    

 

 L'après-midi est trop court ...

 

 Après un déjeuner au restarant où nous nous sommes peut-être attardés un peu trop, nous traversons rapidement, trop rapidement, la ville médiévale devenue entièrement commerçante, et apprécions une  promenade à travers l’esplanade jusqu’à l’église de saint-Pierre-aux- Nonnains (hélas fermée), et le long des quais pour admirer le lac aux cygnes.

Arrêt pour apprécier la vue sur le Temple Neuf, temple de style néo-roman, construit à l’époque impériale et  destiné aux civils, comme le temple de garnison, construit en pierre de Jaumont comme la cathédrale,  en même temps qu’un hôpital, dans le quartier Belle-Isle, et dont il ne subsiste qu’une tour, la plus haute tour de temple protestant de France. (Non, ce quartier ne tire pas son nom de sa situation entre deux bras de la Moselle, mais du Maréchal de Belle-Isle, gouverneur de la cité au XVIIIe siècle ! )

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Un trop rapide coup d’œil aux bâtiments de la place d la Comédie, et nous allons visiter la Porte des Allemnds, seule restante des 18 portes qui ouvraient les 7 km de remparts, protégés par 38 tours.

      Metz au XVIe siècle  gravure anonyme

                                             

 

Après une brève visite de la gare monumentale construite en 1908 et un coup d’œil au Centre Pompidou, nous reprenons la route, conscients qu’une journée ne suffit pas pour visiter Metz ! nous reviendrons !

 

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