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La main de Massiges

  Pendant la première guerre mondiale, le front ocidental s'est immobilisé sur des lignes de tranchées.
Nous avons voulu voir l'organisation des lignes allemandes... 

La main de Massiges, revers de cuesta que des vallons découpent en forme de doigts, a été le théâtre de la « guerre des mines » en février 1915 et occupée par les Allemands.

      plan de la Main de massiges

 

Le 25 septembre 1915, 35 divisions françaises donnent l’assaut sur un front de 25 km en Champagne. Après 3 jours de préparation d’artillerie, la main de Massiges est attaquée par les régiments du Corps d’armée coloniale. Au prix de plusieurs milliers de morts, la Main est reprise en octobre, et le front fixé au-delà de la butte.

 

Une association de bénévoles a entrepris un énorme travail de déblaiement et de reconstruction des tranchées allemandes, telles qu’elles étaient en 1915. Travail admirable !

Le 24 septembre, veille de l’anniversaire de l’attaque, nous avons, guidés par Pauline,   parcouru le lacis des tranchées, observé les sapes, les abris, et imaginé la vie quotidienne des soldats dans la craie, la boue, sous la pluie qui stagne au fond des tranchées, dans le froid…Impressionnant !

               

 

 

                

 

                     

 

 

A Vienne-le-Château, avant un délicieux repas sous des parasols sur la terrasse ensoleillée du restaurant Le Tulipier, nous avons fait une halte au pied du magnifique arbre qui lui a donné son nom. Ce tulipier avait abrité, le 11 décembre 1914, un bataillon du 128e RI au repos qui, repéré par une « saucisse » allemande, a été anéanti  par un obus dont l’explosion, à 3 m du sol a déchiqueté les corps, donnant à l’arbre le triste surnom d’ « arbre sanglant ».

 A l’arrière du front, en 3e ligne, sur un versant du vallon du ruisseau Moreau, les Allemands avaient installé un camp de repos : profondes galeries,  centrale électrique, dortoirs étroits et bas sous des voûtes en tôles, creusés dans le versant (plus ou moins grands suivant le grade des occupants !), salles de douches (séparées pour soldats et officiers) avec eau  chaude et douches à pommeaux, alors que les Français n’avaient que des seaux suspendus au plafond,  salle de cinéma…