Les temps modernes

 

 

                Donchery,  place-forte  

Les remparts sont régulièrement agrandis, et doivent être régulièrement entretenus et réparés.

 La ville doit  supporter la présence des troupes  logées pendant des périodes de plusieurs mois, parfois une année entière, et fournir « bois et chandelle » pour le Corps de Garde. Les troupes, à l’occasion, se livrent au pillage. En 1637, une compagnie de chevau-légers est logée de mars à juin, et le blé est mangé en herbe !
 

 En 1602, Henri de La Tour, qui a participé à la conjuration de Biron contre le roi,  est assiégé dans Sedan par  25000 hommes rassemblés par Sully. Il se précipite à Donchery, où logeait  Henry IV dans la maison du gouverneur, est introduit dans la chambre du roi qui était encore au lit et lui fait sa soumission, puis va présenter ses hommages à la reine  Marie de Médicis. Il écrit à la princesse d’Orange « veni,vidi,vici » (et non , comme le voudrait une légende, « plus heureux que César…. » à Gabrielle d’Estrée, morte en 1599)

           Par le traité de DONCHERY, le Prince de Sedan doit renouveler son serment de fidélité au roi.
Henri IV entre à Sedan le 7 avril 1606.

 En 1641, Frédéric-Maurice,  participe avec le comte de Soissons et Gaston d’Orléans (frère du roi) à une  action commune avec l’Empire et l’Espagne contre Richelieu, dont ils présentent «les actes « funestes à la France » : il remporte la bataille de la Marfée le 6 juillet 1641 contre l’armée française, puis assiège Donchery qui résiste pendant 8 jours avant de capituler et d’être occupée les Autrichiens.

Louis XIII  assiège et reprend la ville .Richelieu  accorde la grâce à Frédéric-Maurice qui demande pardon au roi à Mézières.

L’année suivante, 1642,  Frédéric-Maurice participe, avec  Gaston d’Orléans, Cinq-Mars et de Thou, et l’appui des Espagnols, à un  nouveau complot contre Richelieu soupçonné de vouloir s’emparer du pouvoir à la mort du roi, très malade. Le complot est découvert, Cinq-Mars et de Thau  arrêtés et décapités. Frédéric-Maurice, arrêté, sauve sa tête grâce à l’appui de son frère Turenne et du prince d’Orange dont l’alliance était indispensable à la France.

 Il obtient la grâce du roi en lui remettant le château et la ville de Sedan, dont Fabert est nommé gouverneur.

Le rattachement de Sedan à la France réduit le rôle défensif de Donchery : en 1673, le gouvernement de Donchery est réuni à celui de Sedan, et les fortifications  sont démolies, comme toutes les places civiles que Vauban écarte du « pré carré » (Yvois, Mouzon, Stenay, Philippeville)

Pourtant, en 1690, pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg (ou guerre de 9 ans)  la construction d’une nouvelle enceinte est permise : ce n'est plus qu'une place forte destinée à retarder l’ennemi, met non à soutenir un siège.

1737-1741 la construction d’une caserne, financée par la vente des bois communaux,  pour loger les 144 chevaux d’un escadron, et 120cavaliers) met fin au logement chez l’habitant.

 

La seigneurie de SEDAN est la possession de la famille LA Marck depuis 1424.
En 1484, ils reçoivent le duché de Bouillon
.
Robert II de la Marck est reconnu seigneur souverain par le roi Henri II.
Son successeur, Henri-Robert de la Marck prend le titre de Prince en 1560.
En 1591, Charlotte de la Marck, héritière du duché de Bouillon et de la Principauté de Sedan, épouse Henri de la Tour d’Auvergne, vicomte de Turenne.
Après la mort de Charlotte de La Marck en 1595, Henri épouse Elisabeth d’Orange-Nassau,
fille de Guillaume Ier d’Orange-Nassau, prince d’Orange, comte de Nassau, stathouder de Hollande.

1632 : Frédéric-Maurice, fils de Henri de La Tour et d’Elisabeth de Nassau, et frère du vicomte Henri de Turenne devient duc de Bouillon et Prince de Sedan